RICHOMME Edouard (1894-1915)        Retour Guerre14-18

Fiche matricule 4081

Mort pour la france

Lieu de sépulture SOUAIN-PERTHES-LES-HURLUS (51 - Marne, France)
Nom du site de sépulture : Nécropole Nationale 'LA CROUEE'
Type de sépulture : tombe individuelle Numéro 6650
Le village du Mesnil-lès-Hurlus comptait 97 habitants en 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, le village fut anéanti. Il ne s'est plus jamais relevé, victime de cette guerre.
Lors de la création du camp militaire de Suippes en 1950, la commune fut officiellement supprimée, et son territoire rattaché à la commune voisine de Minaucourt, qui prit alors le nom de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus pour perpétuer la mémoire du village disparu.

Soldat àu 120e RI

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, le Régiment, mis à la disposition du Général commandant la 21° division, quitte Perthes et urnE bivoauquer près de Mesnil-les-Hurlus.
Le 25 le 2e bataillon, sous les ordres du Commandant LECOMTE, monte aux tranchées dans la soirée et, avec le 6° d'infanterie, participe aussitôt à une attaque sur la côte 196. Cette attaque ne réussit pas, bien que le bataillon se soit lancé furieusement à l'assaut dans un élan admirable. L'ennemi contre-attaque immédiatement et malgré l'emploi de flammenwerfers et de grenades incendiaires, n'aboutit pas davantage. Les pertes des deux côtés sont lourdes le 21e bataillon a près de 200 hommes hors de combat (les Sous-Lieutenants TIIUILLIER et P0INTURIER sont tués).
Le 26 au soir, le 1er bataillon entre à son tour en ligne pour aller occuper les tranchées à 3 kilomètres au nord de Mesnil-les-Hurlus. Sa rnise en place est difficile : il perd 20 tués, dont le Sous-Lieutenant NORMANDIN; 166 blessés, dont les Sous-Lieutenants SARAZIN et THUILLIER.
Le 27, à 3 heure- du matin, les Allemands, en force, attaquent le 2e bataillon (7 et 8° compagnies). Attaques cinq fois renouvelées parle 21e Bavarois, cinq fois repoussées. Nos pertes sont presque nulles; celles de l'adversaire, qui laisse beaucoup des siens devant notre front, sévères.
Le 28, les 3e et 1er bataillon viennent tenir le secteur Courlin Cobourg; le 2e bataillon demeurant à notre droite avec le 64e d'Infanterie.
Le poste occupé par le Colonel FOIILOT se trouve être le même que tenait, en avril 1915, le colonel GIRARD; ce secteur est donc bien connu des éléments anciens du Régiment.
Le 29, après une courte préparation d'artillerie, une attaque, effectuée par les 1er, 2e et 12e compagnies, sous les ordres du Commandant RICUABU, se déclenche vers midi. Elle a pour objectif la Courtine. Attaque vigoureuse qui réussit parfaitement deux lignes successives de tranchées allemandes sont prises; nous faisons 290 prisonniers, dont 3 officiers, un gros matériel de guerre aussi, dont a minenwerfers de 18 centimètres et 1 de 10 centimètres; 4 mitrailleuses, de nombreux fusils. En améliorant, dans la soirée, le terrain conquis, nos pionniers découvrent l'entrée de deux puits de mine, dont les rameaux, situés respectivement à 10 et 15 mètres de profondeur et d'un développement de 150 mètres environ, venaient aboutir :l'un sous un de nos postes d'écoute, l'autre sous notre ancienne tranchée de première ligne. Les explosifs (4.000 kilos de cheddite) étaient déjà en elace : notre attaque soudaine a mis l'ennemi dans l'impossibilité de réaliser ses intentions. A 20 h 30, puis, à 21 h. 30, l'ennemi, avec de forts effectifs, tente contre nos positions de furieuses contre-attaques, mais il est chaque fois repoussé par nos grenadiers, qui font devant notre tranchée de première ligne un barrage infranchissable, appuyé d'ailleurs vigoureusement par le tir de notre artillerie.
Le 3o, nouvelles attaques ennemies; de 3 heures à 5 heures, attaques effectuées par six compagnies bavaroises, elles échoues.
À 10 heures, contre-attaque ennemie, toujours contre notre 2e. bataillon. Puis, enfin, de 18 h. 3o  à 20 heures, trois attaques contre le 1er bataillon tout cela constitue autant d'échecs pour l'adversaire, qui laisse de nombreux morts sur le terrain.
Du 31 octobre au 3 novembre, un peu d'accalmie : nous en profitons pour organiser le terrain conquis.
Le 4 novembre, à 17 h. 45, l'ennemi reprend par trois fois ses attaques contre le 1er bataillon, mais sans plus de succès que les jours précédents. Une attaque, dirigée le même jour contre notre 2e bataillon, permet à l'ennemi d'enlever un instant un poste d'écoute, mais la 8e compagnie le reprend presque aussitôt, tuant
tes occupants allemands.
Le 5 novembre, enfin, le Régiment, relevé par le 410e, va occuper à nouveau les anciennes tranchées allemandes conquises au nord de Perthes il devient réserve de division.
Nos pertes au cours de ces journées ont été lourdes plus de 130 tués, près de 600 blessés.